Livraison GRATUITE sur toutes les commandes américaines de 200 $ et plus

0

Votre panier est vide

en vedette
  • Livraison gratuite pour les commandes américaines de 200 $ et plus

  • boutique
  • Entretien du chapeau
  • août 05, 2017 7 lire la lecture

    Avez-vous déjà pris le temps d'admirer la finesse du tissage d'un panama de haute qualité ? Ses détails complexes semblent avoir été fabriqués à la machine, mais les chapeaux de la plus haute qualité sont fabriqués à la main dans des villages artisanaux d'Équateur. Observez ces experts en chapellerie et apprenez-en plus sur la composition de votre chapeau grâce à ce guide photo étape par étape.

    La tradition du chapeau Panama

    Malgré leur nom, les chapeaux Panama ne sont pas originaires du Panama. Ils sont et ont toujours été l'œuvre d'artisans équatoriens. Bien que l'origine de leur nom ne soit pas claire, chaque étape de leur fabrication se déroule dans les forêts, les maisons et les petits ateliers équatoriens. Cette tradition artisanale se transmet souvent de génération en génération au sein des familles et des communautés. Les générations plus âgées perfectionnent leur savoir-faire au fil des ans et transmettent leur savoir-faire aux jeunes générations. Cette tradition artisanale ne se limite pas à un âge ou à un sexe spécifique. Toute personne acquérant les compétences ou les connaissances peut participer à la fabrication de chapeaux. Comme de nombreux chapeliers travaillent à domicile, leurs « usines » sont souvent de simples ateliers ou des espaces extérieurs équipés. La plupart de ces chapeaux sont fabriqués à la main. Bien que des outils et des machines simples soient utilisés à certains moments du processus, le tissage est entièrement réalisé à la main. Des artisans qualifiés réalisent des tissages serrés et fins pour construire un chapeau, de la couronne jusqu'à l'extérieur. Chaque étape de la fabrication est réalisée par une personne spécifique, dotée d'un savoir-faire pointu. Mais avant tout cela, la paille doit être récoltée.

    Étape 1 : Obtenir des collogos pour la fabrication de chapeaux

    Obtention de Collogos pour le processus de fabrication de chapeaux Crédit image : ELDAN23/CC BY-SA 4.0/Wikimedia Commons
    Les forêts tropicales luxuriantes de la côte équatorienne recèlent de nombreuses ressources naturelles précieuses. Pour la fabrication des chapeaux panama, le palmier toquilla (Carludovica Palmata) est le plus précieux. Cette plante luxuriante, semblable à un palmier, produit de magnifiques feuilles et des fleurs colorées. C'est la matière fibreuse contenue dans les collogos, les nouvelles pousses de feuilles non ouvertes de la plante, qui est essentielle à la fabrication des chapeaux. Les cueilleurs se déplacent à pied dans les forêts et utilisent des lames tranchantes pour couper les pousses de feuilles à la main. Choisir les bonnes pousses demande de la pratique : trop tôt, il n'y aura pas assez de matière fibreuse à l'intérieur, mais trop tard, la matière contenue dans la pousse sera trop feuillue pour former de la paille. Plutôt que de simplement couper toutes les pousses de la plante, les cueilleurs ne coupent que celles nécessaires à la survie des plantes. Il s'agit d'une pratique de récolte durable qui n'a pas d'impact dévastateur sur la forêt.

    Étape 2 : Transformer les fibres de plantes vertes en paille

    Transformer les fibres de plantes vertes en paille Crédit image : BlankeVla/CC BY 2.0/Wikimedia Commons
    Une fois les collogos récoltés, mis en bottes et rapportés au village, on les ouvre pour révéler de longues pousses semblables à de l'herbe. Chaque collogo contient plusieurs pousses. Comme une branche de céleri ou une laitue romaine, les pousses extérieures sont plus foncées et plus résistantes. On les pèle pour révéler les pousses tendres et plus claires au cœur du collogo. Ces pousses, destinées à la paille toquilla pour les chapeaux panama, sont appelées tallos. Une fois les pousses séparées et les morceaux foncés et durs éliminés, les tallos sont rassemblés en bottes et transformés en paille. La première étape consiste à cuire les tallos dans de l'eau bouillante, puis à les suspendre pour les faire sécher. Chaque brin sèche alors rapidement et durcit en paille au lieu de se flétrir. La cuisson décolore les pousses vertes et, après séchage, la paille est jaune pâle. Une partie de cette paille sera utilisée telle quelle, mais une grande partie sera blanchie au soufre pour obtenir une paille fine et incolore destinée aux panamas blancs.

    Étape 3 : Commencer le chapeau

    processus de fabrication de chapeaux Crédit image : MM/CC BY-SA 2.0/Wikimedia Commons
    La paille séchée, blanchie (ou non blanchie) est ensuite confiée à un tisserand. Il s'agit souvent d'un artisan indépendant qui achète la paille au récolteur. Les tisserands comptent parmi les artisans les plus qualifiés dans la fabrication des chapeaux panama. Ce sont généralement des hommes ou des femmes d'âge mûr, possédant un savoir-faire et une connaissance approfondies de la fabrication des chapeaux. Cette expérience leur permet d'examiner rapidement chaque paquet, de sélectionner les meilleurs morceaux et d'éliminer ceux qui ne répondent pas aux normes. Après avoir coupé la paille appropriée à une longueur régulière, le tisserand commence à tisser à la main un petit tapis circulaire. Celui-ci forme le centre du haut du chapeau. Il ajoute progressivement de plus en plus de morceaux de paille jusqu'à ce que le petit tapis circulaire devienne une grande plantilla plate, formant le sommet du chapeau panama. À ce stade, le tisserand n'utilise que ses mains et peut former la plantilla en position assise et détendue.

    Étape 4 : Tissage de la couronne et du bord

    Tissage de la couronne et du bord Crédit image : hatsfromtheheart.ec/CC BY-SA 4.0/Wikimedia Commons
    Le chapeau est ensuite transféré sur un support spécial qui permet au tisserand de maintenir la plantilla plate en place tout en ajoutant les côtés tissés à la calotte et en tissant le bord sur toute la circonférence du chapeau. Le support est constitué d'une forme de chapeau simple fixée à un long support muni de pieds pour assurer la stabilité de l'ensemble. Le tisserand place ensuite une grande pièce cylindrique lestée sur le dessus, maintenant le tout en place et la plantilla à plat. Penché sur la pièce lestée, souvent muni d'un coussin pour plus de confort, le tisserand travaille du bord de la plantilla jusqu'à l'extrémité de la couronne et jusqu'au bord du chapeau. Cette posture lui permet de se rapprocher de la paille et d'observer les détails complexes du tissage. À ce stade, le tissage est entièrement réalisé à la main. L'ensemble du processus peut prendre de un à trois mois, selon le niveau de compétence du tisserand et la taille du chapeau. Lorsque le tisserand atteint enfin le bord du chapeau, il voit une fine couche de paille tout autour. Cependant, il ne touche pas à ces extrémités. Les panamas de la plus haute qualité sont ensuite confiés à d'autres experts pour une finition soignée.

    Étape 5 : Finition du bord

    Finition du bord Crédit image : Peter van der Sluijs/CC BY-SA 3.0/Wikimedia Commons
    Les bords des panamas Montecristi et autres chapeaux haut de gamme sont finis selon un procédé de tissage minutieux, réalisé par des artisans spécialisés dans la finition des bords. Ces artisans sont appelés le rematador ou la rematadora, selon leur sexe. Chaque brin de paille autour du bord est soigneusement tressé vers l'arrière pour créer un bord uniforme. Cela permet non seulement de maintenir le tissage, mais aussi de donner au bord un aspect impeccable et poli. Cependant, ce processus de polissage ne s'arrête pas à la rematadora/le rematador. Des artisans encore plus spécialisés finissent le bord avec une précision mécanique. Le travail de la rematadora/le rematador est ensuite resserré et perfectionné par un autre spécialiste du tissage, l'azocadora/le azocador (là encore, selon le sexe). Ces artisans resserrent la fine paille tressée du bord pour la maintenir en place. Si cela peut paraître simple, ce n'est pas le cas. Il s'agit d'un processus minutieusement minutieux qui nécessite une pression suffisamment ferme pour créer un lien serré, mais appliquée avec tant de patience et de précision qu'elle ne casse pas la paille ni ne déforme le bord. Plusieurs passes de serrage sont généralement nécessaires pour finaliser ce processus.

    Étape 6 : Polissage du bord

    Une fois le bord resserré, un autre spécialiste se met au travail. La cortadora/le cortador coupe tous les bouts de paille, mais sans obtenir la longueur souhaitée. Les bords auront encore un aspect relativement brut à ce stade. Cependant, il n'y a plus de larges brins de paille formant un halo autour de la calotte. S'il reste d'autres bouts de paille, la cortadora/le cortadora les coupe. Pourquoi reste-t-il de la paille à ce stade ? La cortadora/le cortadora est également responsable du lavage du chapeau, qui doit ensuite être suspendu pour éviter toute accumulation d'humidité, ce qui pourrait le décolorer ou le déformer. Les chapeaux sont donc fixés à une ligne à partir des bouts de paille. Les chapeaux sont également blanchis à cette étape si nécessaire. Après nettoyage et blanchiment, un ouvrier, appelé la apaleadora/le apaleador, frappe chaque chapeau individuellement avec un outil en bois semblable à un maillet. Ce coup violent ramollit la paille et éclaircit sa couleur, ce qui donne un chapeau aplati mais souple, à l'aspect et au toucher plus raffinés. Les chapeaux retournent ensuite chez la cortadora/le cortador, qui les termine avec des ciseaux pointus ou un rasoir, coupant les extrémités de paille non tissées restantes pour un chapeau lisse et net. Les panamas de mauvaise qualité ne bénéficient pas de ce processus de finition soigné. Le bord tissé est un signe de haute qualité ; toute couture, colle ou bords non finis autour du bord sont des indicateurs de qualité inférieure.

    Étape 7 : Le chapeau prend sa forme définitive

    Une fois les chapeaux taillés, tissés et battus, ils sont légèrement déformés. Il ne faudra pas longtemps pour y remédier. La planchadora utilise un moule à chapeau similaire à celui utilisé pour le tissage, mais posé sur une surface plane, et repasse la calotte et le bord du chapeau pour éliminer les plis et lui donner une belle forme. Un bloqueur prend ensuite le chapeau repassé et utilise des méthodes traditionnelles de cuisson à la vapeur pour lui donner différentes formes. Jusqu'à présent, le style final des chapeaux n'est pas encore connu. Tous les panamas sont tissés et repassés selon la même forme de base. Le bloqueur utilise de la vapeur et des outils spécialisés, tels que des formes à chapeau et des tendeurs, pour assouplir et façonner le chapeau en y ajoutant des plis, des empreintes et d'autres indicateurs de style. Le produit fini peut ressembler à un chapeau de cowboy Gambler , un chapeau Optimo distinctif, un fedora classique en forme de larme ou un fedora Gatsby . Même les chapeaux pork pie et autres formes de chapeaux emblématiques peuvent être bloqués dans la forme générique du panama. Ainsi, quel que soit le style de nos magnifiques panamas qui vous convient, vous bénéficierez de la même qualité de fabrication soignée.